Plusieurs images de la galerie sont issues de KIK-IRPA.
Aménagés entre 1867 et 1871, les boulevards centraux visent, en ce qui concerne la mobilité, à améliorer la liaison nord-sud entre les deux gares terminus (gare du Nord, alors située place Rogier, et gare du Midi, récemment déplacée place de la Constitution). Ils s’affirment très vite comme les artères les plus animées de la capitale où s’implantent commerces, hôtels et cafés, tout particulièrement sur le tronçon entre la place de la Bourse et la place De Brouckère. Une double ligne de rails pour tramways est placée au centre de la chaussée et de larges trottoirs complétés par des passages couverts permettent la flânerie et le lèche-vitrine.
Conçus originellement dans un régime de mobilité caractérisé par le partage de l’espace public (piétons, tramways, voitures), les boulevards, en ce qui concerne la chaussée, ont été progressivement quasi exclusivement voués à l’automobile dans le courant du XXe siècle. On peut ainsi observer le développement de tout un dispositif d’aménagement et de mobilier urbain accompagnant cet essor. Par exemple, refuges piétons, passages cloutés puis zébrés, panneaux indicateurs, bornes de séparation pour automobilistes, bandes de stationnement, feux de signalisation, etc. Les piétons ont été relégués sur les trottoirs et les tramways en souterrain. Depuis l’initiative citoyenne « Picnic the streets » en 2012, la place prépondérante de l’automobile est remise en cause et cet espace est en partie piétonnisé dans l’attente d’un nouvel aménagement. Ce nouvel aménagement participe d’une politique de rénovation visant une meilleure attractivité des centres urbains.
Christophe Loir