Les différentes gares à Bruxelles, les noyaux d’identité locale et le tracé de la jonction Nord-Midi, dans T. Debroux, Y. Vanhaelen et J. le Maire, éd., L’Entrée en ville : aménager, expérimenter, représenter, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2017, p. 33. © Yannick Vanhaelen.
Bruxelles est une des rares capitales européennes dont les gares ne sont pas des terminus (voir carte). En effet, des travaux de jonction de ces gares – qui vont durer plus d’un siècle et changer à jamais le paysage bruxellois – doivent permettre aux voyageurs de traverser la ville vers les capitales européennes des pays limitrophes sans s’y arrêter… Elles servent à faire « halte ». C’est ainsi que les « gares » sont rebaptisées dans les projets des années 1930 et suivantes qui voient la reconstruction des haltes du Midi, du Nord et Centrale. Un couloir de desserte souterrain distribue les quais des haltes qui sont en hauteur par rapport aux anciens parvis des gares dix-neuvièmes. Les façades monumentales sont démolies au profit de ces machines ferroviaires sous-jacentes desquelles seules émergent des tours. Les tours d’horloge des gares de la moitié du XXe siècle sont les signaux pour que se dirigent vers elles, navetteurs, touristes, visiteurs, pressés de remonter en voiture.
Sur la photographie, nous apercevons, au premier plan, la démolition de l’ancienne gare du Midi lors des travaux de la jonction. Au fond, se détache déjà la nouvelle tour de la gare.
Judith le Maire