Le « Diable au Corps », à l’origine revue satirique fondée en 1893 par un groupe d’écrivains et illustrateurs fervents de zwanze bruxelloise, est aussi un haut lieu de la bohème, situé 12 rue aux Choux.
Dans son roman à clés, Les Béotiens (1885), où il décrit avec férocité la vie littéraire des années 1880, Henri Nizet (1863-1925) dépeint à merveille cet espace urbain comme lieu d’observation et de consommation, lieu de désirs et d’ambitions que son personnage, venu de la province, peine à apprivoiser et rêve de conquérir tel un Rastignac bruxellois.